28-02-2014  (6530 ) Categoria: Leonardo

Le voyage perdu de Leonardo

Segons l'article Leonardo també va visitar el mont Bugarach, i d'alguna manera l'implica en l'affaire de Rennes le Château, amb Berenger Saunière, Nicolas Poussin i l'abat Boudet. la muntanya del Codex Madrid II, on es llegeix VERNET, no és el Canigó, sinó el mont Bugarach. Considera encertada la teoria, exposada en el llibre EL VIAJE SECRETO DE LEONARDO DA VINCI (que cita), sobre l'origen rossellonès de la família Da Vinci (de Vinciano, que en el segle XIII es deia popularment VINCIA).

Bonjour, je reprends aujourd'hui l'écriture de ce blog après une année d'absence.

 

L'expérience avait dès le départ été enrichissante. Beaucoup d'entre vous, les uns avec sympathie les autres avec exigence, m'avaient fait part de leur enthousiasme. Je les en remercie du fond du cœur, ces messages m'avaient permis de passer des périodes de doute et de découragement ; et je leur demande aussi de me bien vouloir pardonner de ne pas avoir toujours répondu aux commentaires et aux mails qui m'étaient transmis. Je les remercie aussi pour leurs critiques, franches et directes parfois, mais le plus souvent constructives. J'ai ainsi pu prendre conscience de certaines erreurs d'appréciation, sur le plan des arguments et du contenu, mais également pour ce qui est de la forme. La communication par le moyen d'un blog demande quoiqu'il en soit un apprentissage.

Il était donc question d'un dessin de Léonard de Vinci qui, une fois anamorphosé (il faudrait donc écrire "dés-anamorphosé") paraissait montrer une silhouette du Bugarach considérée sous un angle particulier. A ce jour encore beaucoup n'envisagent pas une seconde que cela soit possible, et de ce fait il serait soit question d'un pur hasard, pour ce qui est de la ressemblance, soit ni plus ni moins d'une supercherie. Quant à ceux qui, une fois levées toutes les incertitudes techniques en ce qui concerne l'authentification de l'œuvre, acceptent d'envisager au moins la possibilité d'un voyage "oublié" de Léonard de Vinci dans les Corbières, la question qui s'impose alors est de chercher à comprendre, forcément et là est tout autant la difficulté que la fascination qu'une telle question est à même de susciter, la finalité d'un tel déplacement.

C'est justement pour tenter d'apporter des réponses à cette question que j'ai fait le choix de suspendre une année entière l'écriture de ce blog. Et je ne le regrette pas. Le résultat de ma recherche est désormais sans ambiguïté. Je peux donc l'écrire maintenant :

Oui. Léonard de Vinci était venu un jour au devant du Pic de Bugarach.

Mais il y était aussi monté, afin de se rendre en un point précis de la montagne. Il en avait laissé un témoignage direct. C'est ce que j'ai pu comprendre, "là-haut", grâce à ce que montre un rocher quelque part sur la crête. Un rocher aussi devant lequel, un siècle et demi après Léonard, était passé Nicolas Poussin. Celui-ci en avait laissé une preuve également dans l'un de ses tableaux, au 17ème siècle. Alors de ce rocher j'en ai ramené une photo. Je la produirai bien sûr dès que cela sera possible. L'écrire ici, de cette façon, sans encore fournir d'éléments formels, semblera à beaucoup ridicule. Et à ce stade je peux parfaitement le comprendre. Si je le fais d'ores et déjà cependant c'est uniquement pour, d'une certaine manière, prendre date.

Ce que j'ai pu comprendre durant cette année de recherche me permet d'écrire également - là aussi j'en apporterai les éléments -  que Dante Alighieri avait écrit sa Divine Comédie directement en rapport avec le Bugarach, celui-ci étant en réalité la "porte d'entrée" du voyage dont parle le poème. Là encore beaucoup vont certainement sourire, dans le meilleur des cas. Et pour le moment c'est d'ailleurs bien ainsi.

Alors pourquoi... Pourquoi Léonard de Vinci avait-il fait ce voyage improbable à des centaines de kilomètres de l'axe officiel de ses déplacements, au cours de sa carrière de génie ?

La réponse est simple. Il suffit de lire - pour commencer car les éléments d'appréciation sur le plan historique sont bien plus nombreux et précis qu'on pourrait à priori le penser -  ce qu'a écrit José Luis Espejo il n'y a pas si longtemps dans ses deux ouvrages : Los anos perdidos et El viaje segreto. Je ne partage pas l'intégralité des vues de cet auteur catalan ; cependant on gagnera à prendre connaissance de cette thèse pertinente, pour gagner du temps en quelque sorte, quand l'hypothèse d'un voyage de Léonard dans le piémont pyrénéen sera, bientôt, devenu un fait acquis

pic de bugarach,bugarach,léonard de vinci


Tout porte à penser effectivement que Léonard de Vinci était le descendant d'une famille de cathares roussillonnais ayant fui l'Inquisition environ deux siècles avant la Renaissance pour rejoindre le nord de l'Italie.

Et s'établissant donc en Toscane. Ce sont les Vinci dans ce cas, qui auront donné son nom au village toscan de Vinci, et non le contraire. Car l'origine de cette famille était de Vinciano, sur les rives de la Thêt. Aujourd'hui Vinça. Allez-y pour voir. Montez en direction du Canigou en passant devant le Prieuré de Serrabone (la "Bonne Colline" disait l'abbé Boudet de Rennes-les-Bains, dans sa Vraie langue celtique). Et en chemin levez les yeux en direction nord-nord-ouest, pour scruter l'horizon. Vous y verrez une montagne bleue au lointain dépasser d'entre toutes, forcément. Le plus haut sommet des Corbières. A cet instant tâchez d'avoir sur vous une reproduction de la Madone Litta, que Léonard avait peinte en 1482, au moment de son arrivée à Milan, soit très jeune encore. Et regardez alors par une des fenêtres, dans ce tableau. Vous en confluerez raisonnablement que ça ne prouve rien. Forcément. Mais il vous restera alors à mettre cela en rapport avec le fait qu'Henri Boudet, dans son livre, avait positionné deux images l'une derrière l'autre, alors qu'il n'y était pas obligé, puis de raisonner en contemplant à nouveau la Madone Litta. Enfin il faudra bien observer la carte de l'abbé pour convenir qu'effectivement il avait mis Léonard de Vinci au cœur de son secret, exactement comme l'abbé Saunière le fera à Rennes-le-Château, dans son église, puis Jules Verne dans l'un de ses romans, qui n'est pas Clovis Dardentor.

Alors voilà, il faudra dire désormais Léonard le cathare. Et envisager cette fois sérieusement qu'il était revenu sur les lieux, vérifier une légende perdue transportée en Italie dans la mémoire des fugitifs. Mais ça ne sera pas suffisant pour comprendre. Il faudra aller plus loin encore, et pour commencer, dans son croquis, tenter de déchiffrer l'inscription positionnée juste au dessus d'un "artefact". Une fois cela fait, l'étape suivante sera de mettre en relation vos observations dans la Madone Litta, puis dans les images "consécutives" du livre de l'abbé Boudet, avec l'apparition céleste, au sommet d'une montagne, de "celui" qui avait reçu l'héritage "alchimique" (et oui !) des cathares, avant de le transmettre à Dante. Héritage que Vincent-de-Paul recevra à son tour bien plus tard, revenant aussi sur "les lieux du crime" pour témoigner à son tour, discrètement (par nécessité) et faisant le bien sur son chemin, du fait que le Bugarach, de fait, était bien une "porte". Une porte métaphorique bien sûr, et non pas une fantasmagorique porte "spatiotemporelle", mais pour autant une porte de l'aventure humaine toute entière, celle qui sépare l'enfance de la maturité, et dont la Renaissance avait tenté de "dérouiller" la serrure restée trop longtemps grippée. Mais ça n'avait pas marché, alors Léonard pour ne pas que le message soit perdu, et ne pas perdre la mémoire d'un itinéraire, après son voyage "oublié" s'était mis en devoir de peindre sans répit. Avec des paysages un peu enfumés au fond de ses tableaux.

Cette porte est celle en réalité que Poussin avait peinte aussi au fond de son autoportrait, et qui n'était pas une porte en fait, mais un panneau de bois, comme ceux sur lesquels on peignait encore à la Renaissance. Dans ce cas du bois de peuplier. Pour accéder à la "porte" de cet autoportrait, le "triste" puisqu'il y en avait aussi un "souriant", il fallait cependant déplacer auparavant trois autres tableaux. Mais encore fallait-il les identifier, ces trois tableaux. Pour le premier de ces tableaux, celui où apparaît une femme au visage de lune, c'est assez facile, mais pour autant restait comprendre l'allusion. Pour le second, en premier plan en fait, c'est un peu plus difficile, car on ne voit que le dos de l'œuvre, mais une fois ce second tableau identifié l'enseignement qu'on en retire est proprement à couper le souffle - et l'abbé Boudet savait cela bien sûr - car c'est ni plus son propre chemin vers le Bugarach que Poussin avait signifié là "en toutes lettres". Enfin le dernier tableau, dont on ne voit pas même un détail, juste un segment d'encadrement, mi ombre mi lumière. Pourtant c'est suffisant, et ce troisième tableau a été retrouvé il y a à peine quelques années, et conservé en France au prix de quelques millions d'euros pour ne pas le voir émigrer aux Etats-Unis. Une œuvre cette fois qui explique tout, pour peu qu'on se penche sur ses curieux détails chemin faisant - sans trébucher sur les pierres affleurant sur le sable - en direction d'une Arcadie lointaine mais réelle.

C'est bien du plus grand secret d'une civilisation qu'il est question ici. Et il fallait donc un vieux croquis oublié de Léonard de Vinci pour que ce secret retrouve, bientôt, la lumière du jour. Il m'a fallu une année entière pour le comprendre. S'il fallait le dire en quelques mots je crois que je choisirais de vous inviter à lire un livre écrit il y a plus de cinq siècles et qui était dit-on le manifeste même de la Renaissance, par un ami de Léonard à l'Académie de Florence : Pic de  la Mirandole. Tout tient en une phrase. L'homme, contrairement aux anges et aux animaux n'a "aucune place où poser sa tête pour dormir". Et la nécessité alors, d'un programme de civilisation.

La "dignité" de l'aventure humaine est d'avoir à tracer son propre chemin, à égale distance des précipices de la liberté et de la nécessité, du soleil et de la lune, de la lumière et de l'ombre. Mais aussi du ciel et de la terre. L'écrire comme ça fait un peu "cucu". Pourtant ce n'est pas rien, un tel programme. Car cela ne peut se faire que par le truchement d'une "ivresse". Celle dont parle un poète justement, on pourrait presque parler d'une "potion magique". Sauf qu'il n'y a ici bien sûr aucune magie, mais un concept extrêmement pragmatique, et fondé sur l'expérience du réel. Léonard de Vinci n'aurait accepté aucun compromis avec l'expérience des faits. C'est bien ça, qu'il était allé chercher là-haut, sur la crête du Bugarach, avant de repartir comme il était venu en prenant bien soin auparavant de tirer un voile devant la silhouette de cette montagne qu'il était venu retrouver, au pays de ses ancêtres, juste pour vérifier, comme ça (parce qu'il était différent des autres), que le rêve un jour avait bien fusionné avec la réalité.

Alors De la dignité de l'homme, le livre de Pic, lisez-le attentivement, puis penchez-vous sur la Melencholia de Dürer (attention à ne pas perdre en passant, au risque de passer à côté, la faute d'orthographe que les experts, un peu psycho rigides en ce sens, ont tendance à corriger spontanément : Melencholia, en effet, et non pas Melancholia, sinon on en perd le message essentiel indiquant le rapport au manifeste de la Renaissance de Pic) en tentant de comprendre en quoi cette gravure, quintessence du drame d'une civilisation, la nôtre - drame auquel on devait forcément finir par être confronté au bout du chemin si on ne comprenait pas la faute d'orthographie du titre - conceptualise un étroit passage, difficile mais seul viable, entre les deux autoroutes de l'obscurantisme et de l'illuminisme, la religion du rêve pur, et la science matérielle sans conscience. Léonard de Vinci était venu ici, très jeune, pour mettre au point un programme de civilisation axé sur la seule chose qui, au regard de l'aventure humaine toute entière, en valait la peine : le comportement humain. Plus exactement la maîtrise d'une trajectoire, celle de toute existence humaine individuelle, préalable incontournable à toute maitrise des trajectoires civilisationnelles. Il est question ici du Bien et du Mal, forcément. Mais pas du mal que l'on croit, celui qu'on nous fait. Ce serait trop facile. Il est question bien sûr de l'autre, le mal qu'on fait. Et là, forcément, c'est plus compliqué. En gros toute cette histoire des mystères audois - et je comprends qu'on aura du mal à l'admettre tant qu'on n'entre pas maintenant dans le détail - abstraction faite de toute possibilité de trésor matériel ou spirituel (car il faudra y venir aussi) n'a pas d'autre objet en réalité (d'où l'ivresse dont il était question plus haut) que d'apprendre courageusement à maîtriser un dragon. Si un jour (c'est l'histoire de l'île déserte en plus moderne) l'humanité devait emporter une seule chose dans sa fusée en prévision d'un cataclysme, c'est forcément ça qu'elle devrait garder - la manière très pragmatique de parvenir à se coltiner le dragon intérieur, la recette en ce sens d'une ivresse lucide que précisément Léonard avait retranscrite en la peignant, littéralement, dans le paysage de la Joconde : un paysage de l'âme - et non pas une équation mathématique ou un dogme religieux.

Cherchez dans les carnets de Léonard et vous comprendrez mieux. Tout y est. Plus exactement il est question d'avoir le courage - c'est la moindre des choses pourtant ça ne semble pas être allé de soi pour tout le monde depuis quelques millénaires - de s'occuper du mal qui est en soi avant que de chercher à extirper celui qui se trouve dans le cœur des autres.

Dans l'église Saint-Sulpice Delacroix avait mis un drôle de casque à Saint-Michel, au plafond de la Chapelle des Saints-Anges. En fait par pudeur il avait juste dissimulé ce que Raphael de son côté, dans son Saint-Michel, n'avait pas hésité à montrer, et qu'aucun expert pourtant n'a vu depuis cinq siècles. Si vous comprenez ça, et si vous vous demandez aussi accessoirement pourquoi Michel, le héros du Paris au XXème siècle de Jules Verne, est pris d'un étrange haut le cœur en traversant Paris (passant devant une statue), alors vous commencerez à avoir un début d'explication à ce curieux dessin de Léonard de Vinci qui une fois défait de son voile anamorphique ressemble à une montagne perdue au fin fond des Corbières.

Ne vous y trompez pas, c'est bien d'un secret au delà de l'imaginable qui est resté ici en l'état, intact, depuis bien plus de cinq siècles en fait, et qu'il ne reste plus maintenant qu'à faire ressurgir à la lumière du jour. Pour peu cependant que les rêveurs arrêtent de prendre les vessies de l'imaginaire pour les lanternes du savoir, mais pour peu aussi que les experts de ce savoir, aujourd'hui, se déparent un tant soit peu de leur psychorigidité scholastique pour analyser les faits, rien que les faits, mais tous les faits, avec un minimum de bon sens.

Léonard à sa manière, après avoir retrouvé le chemin perdu en avait en quelque sorte matérialisé l'itinéraire dans un plan, sous la forme d'un dessin anamorphosé, puis il nous l'avait en quelque balancé comme une bouteille à la mer par dessus le mur des siècles. Espérant qu'on finisse un jour par comprendre, et décrypter enfin sa Joconde.

Ce sera donc l'objet ici, en prenant tout le temps nécessaire puisqu'après tout ce secret aurait pu attendre des siècles encore - et qui sait risquer aussi de ne plus jamais être élucidé si le croquis avait disparu comme les quatre cinquièmes des dessins de Léonard perdus à jamais - de la reprise aujourd'hui de ce blog après une année de vacance.




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